La pénurie de Simenet devrait durer au moins sept mois. Les associations de patients dénoncent une situation préoccupante.

Des ruptures fréquentes.
en France, certains médicaments sont de plus en plus en rupture de stock, le plus souvent pour des raisons de rentabilité économique. Le Simenet, un des traitements de base, est en rupture de stock depuis fin août, ainsi que son générique.
Depuis 2013, la France est régulièrement en rupture de stock. Fin août, l’Agence nationale de sécurité du médicament a transmis un courrier du laboratoire qui le commercialise, le MSD, annonçant une nouvelle rupture à partir de la rentrée et un retour à la normale en… mars 2019 ! La rupture étant générale au niveau des pays européens car le seul sous-traitant qui fabrique le Sinemet, aux Etats-Unis, doit remettre aux normes sa chaîne de production. Courant novembre, un approvisionnement a été annoncé pour novembre-décembre mais sans garantie qu’il soit assez conséquent pour éviter les ruptures encore une fois.
Une alternative pas automatique.
Les malades de Parkinson qui prennent du Sinemet sont le plus souvent à un stade certain de la maladie. Ils souffrent notamment d’un déficit en dopamine, qui entraîne une perte de mobilité, un moindre dynamisme, des symptômes dépressifs. Or le Sinemet délivre une molécule, la lévodopa, qui comble ce déficit. Changer de médicament n’est pas donc pas chose aisée. Des malades ont malgré tout tenté de basculer sur le générique, mais celui-ci est désormais en rupture lui aussi. Quant au Modopar, l’alternative au Sinemet que certains patients tolèrent – mais pas tous –, il est en tension.
Solution à court terme.
Devoir réduire leur dosage pour essayer de gérer la pénurie, la seule solution qu’il reste aux malades pour pouvoir bénéficier de leur médicament. Mais cette solution, loin d’être idéal ne peut qu’être temporaire, car elle vient perturber l’équilibre que les malades avaient trouvé. Et, à la longue, ils deviennent beaucoup moins mobiles, ce qui peut entraîner un repli sur soi. Sans parler du stress que provoquent chez eux ces situations.
Un rapport dans le vent.
Un rapport du Sénat sur les pénuries de médicament en général pour envisager une action est attendu par le chef de cabinet d’Agnès Buzyn. Ce rapport, qui dresse un état des lieux alarmant, au-delà de la seule maladie de Parkinson, a été rendu public le 2 octobre. Depuis, rien…
Des bénéfices oui, mais pour qui ?
Comme le souligne le rapport, le prix des médicaments peut fournir un élément d’explication. Il est très peu élevé en France ce qui permet une prise en charge à 100% des affections de longue durée. Problème pour l’industrie pharmaceutique pour qui notre pays devient donc un moins bon client. On peut par ailleurs s’interroger sur les priorités des laboratoires, ne sont-ils pas tentés de privilégier les médicaments les plus rentables ?
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